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 ISRAEL ARINO 

du crépuscule au fil de l'eau

Exposition du 1er avril au 18 juin 2022
Horaires d'ouverture : du lundi au samedi : 10h – 19h

vernissage : jeudi 31 mars,18h (en présence de l'artiste)
Inscription : 0559808089 ou parvisespaceculturel@gmail.com

Depuis plus de vingt ans, Israel Ariño explore le domaine de l’énigmatique et construit une œuvre qui nous entraîne perpétuellement de l’autre côté du miroir. Intimement liée à la littérature, en ce qu’elle porte d’éminemment poétique et fictionnel, elle se tient sans cesse à la limite du basculement, sur le fil du rêve et de la réalité.

Cette exposition rassemble deux de ses séries majeures : La pesanteur du lieu, une déambulation onirique saisissant le surgissement des choses qui se manifestent dans la nuit et Au gré du courant, pour laquelle il a suivi la dérive poétique le long de l’Evre des Eaux Étroites de Julien Gracq.

Israel Ariño est de ces photographes qui ne s’arrêtent jamais à la surface. Il dit : « Mon ambition a toujours été de subvertir par l’image, pour faire voir la réalité comme si nous la découvrions pour la première fois. » Aussi, il ne s’agit pas de voir dans ses photographies une simple appréhension descriptive ou esthétique du paysage. Dans les deux séries, chacune de ses images s’ouvre comme un seuil perceptif et sensible pour révéler des dimensions intermédiaires. Par son regard et ses recherches tout en subtilité dans l’art du tirage argentique – qui chaque fois, entre en cohérence parfaite avec ses intentions –, il révèle dans ses déambulations photographiques un au-delà du quotidien.

Dans ses images, du crépuscule au fil de l’eau, l’ordinaire tient lieu d’extraordinaire. Pour Israel Ariño, la photographie est un moyen constant d’interroger, de transcender et de réinventer le réel. 

 

Caroline Bénichou

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De la série Au gré du courant, 2019 © Israel Ariño / VU'

la pesanteur du lieu

Israel Ariño a séjourné deux mois au domaine de Kerguéhennec en Bretagne lors d’une résidence d’artiste. Dans la région, on raconte qu’une ancienne maison, perdue dans le domaine, n’apparaît qu’à la nuit tombée. Il part à sa recherche. La nuit s’avère propice aux révélations et aux métamorphoses. Ses yeux s’habituent peu à peu à l’obscurité et devinent d’autres dimensions, des densités et des temporalités nouvelles, aux limites de la rationalité.

La pesanteur du lieu est une promenade nocturne, une déambulation onirique. Israel Ariño y livre une constellation de visions sensuelles et mentales, sentimentales peut-être. Ses photographies sombres et veloutées donnent corps à l’obscurité, invoquant et saisissant le surgissement des choses qui se manifestent dans la nuit, par-delà l’ordinaire, dans un ordre bouleversé du monde. Elles appartiennent à l’univers du merveilleux, comme un conte où le surnaturel se mêlerait à la réalité. Il était une fois… un sous-bois obscur, un cristal étrange, des antilopes figées en plein saut, un sein offert, une chouette ébahie, une maison aux fenêtres luisantes.

La série, imprégnée d’un sentiment de mystère ouvre un seuil perceptif aux découvertes, aux signes et aux apparitions, laissant le lecteur suspendu, sur le fil, sur le point incessant de sombrer dans l’hallucination.

au gré du courant

Alors qu’il séjournait à la maison Julien Gracq en 2019, Israel Ariño a parcouru l’Èvre, un affluent de la Loire en pays vendéen, sur les traces des Eaux Étroites. Au gré du courant, il suit la dérive poétique de l’écrivain de 71 ans revisitant des images surgies de l’enfance. Confirmant la dimension éminemment littéraire de sa démarche photographique, Israel Ariño reprend l’idée du voyage initiatique et propose une réflexion sur les fragments du roman de Gracq et ses propres émotions. Les images de cette promenade naviguent entre le passage entre le rêve et la vie, le sentiment d’appel du paysage, le voyage sans idée de retour ou encore le silence flottant sur l’eau. Ici, Israel Ariño considère le paysage comme un objet de perception exprimant autant des expériences que des émotions présentes et passés.

La série, constituée de tirages argentiques sépia réalisés par l’auteur, convie le regardeur à la lenteur, au retour en arrière, à la flânerie, à la contemplation des détails d’une géographie.

Par son regard et ses recherches tout en subtilité dans l’art du tirage – qui chaque fois, entre en cohérence parfaite avec ses intentions –, il révèle dans ses déambulations photographiques un au-delà du quotidien et de l’appréhension purement descriptive du paysage, captant d’infimes détails, mouvements, vibrations visuels et sensibles.

L’artiste

Israel Ariño, est né en 1974 à Barcelone. Après des études en photographie à l’Institut d’Estudis Fotogràfics de Catalunya (IEFC), il se forme en gravure et sculpture à la Faculté des Beaux-Arts de Barcelone. Francophone, il vit entre l’Espagne et la France.

Sensible à la lumière et à la matière, Israel Ariño propose une œuvre photographique dont le medium même est un moyen d’interroger, de transcender et de réinventer le réel. Sa maîtrise de la prise de vue et de l’art du tirage (ambrotypes, tirages platinium ou au papier salé), lui permet de créer, à partir de l’ordinaire réalité, un univers portant en lui autant d’évocations du merveilleux.

Régulièrement invité en résidence de création, à la découverte d’espaces, d’histoires et de territoires dont il révèle la sensorialité poétique, Israel Ariño est l’auteur de huit livres d’artistes et cinq monographies.

Ses œuvres sont exposées en Europe - plus spécifiquement en Espagne et en France - et ont intégré de prestigieuses collections publiques ou privées (Collection Neuflize à Paris, Musée de l’Elysée à Lausanne, Bibliothèque nationale de France, Museu Art Contemporani de Barcelona, etc)

En parallèle de son travail photographique personnel, il mène une activité d’enseignant et d’intervenant depuis 2005, et d’éditeur de livres d’art depuis 2013 (Ediciones Anómalas).

 

Israel Ariño est représenté par la Galerie VU’.

                                                             Télécharger le dossier de presse :

 

Téléchargez l'article de La République des Pyrénées (15.04.2022) : 

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De la série au gré du courant © Israel Ariño / VU'
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